G E - D O

SHINWA DO-IN
préalable à la recherche des affinités avec partenaire

Les thèmes abordés ici seront repris en détail tous au long du site.

Art du mouvement, le Do-in est basé sur la tradition énergétique orientale du "bien-être". DO-IN vient du chinois Dao-yin (prononcez Tao-yin), dont la traduction est "conduire et étirer". On retrouve ainsi dans cet art des exercices d'assouplissement qui s'exécutent en se concentrant sur la circulation de l'énergie dans les méridiens...
Ces exercices préliminaires ont pour but de prendre conscience des blocages somatiques ou psychosomatiques et d'améliorer la circulation du Ki dans la totalité du corps. L'esthétique musculaire n'est donc pas le but de ce travail, même s'il en est une des conséquences ; pareillement il ne dois pas vous échapper qu'un mouvement juste est agréable à regarder.
Chacun devra exécuter ces exercices en fonction de ces capacités et du plaisir qu'il éprouve dans son exécution. Le plaisir est important, car il conduit dans la détente à la mise à l'unisson de la personne tout entière, échappant ainsi à la dualité sujet-objet dû à l'introspection.

Suivront ensuite des exercices de retour au centre et de mouvement à partir de l'axe, visant à redonner de l'aisance dans le mouvement quelque soit son orientation et à prendre conscience des limitations que la vie nous a imposé. Limitations dont nous ne sommes plus conscient, car nous avons pris l'habitude de les contourner, comme des obstacles infranchissables. La vie nous a imposé une forme de corps, qui nous fait agir toujours de la même façon. A tel point que certains mouvements naturels que nous effectuions dans notre enfance, nous sont aujourd'hui interdit.
Les exercices de retour au centre et de mouvement à partir de l'axe vont permettre au centre de gravité d'évoluer librement à l'intérieur du bassin, redonnant le juste équilibre et revivifiant les zones obscurcies par des habitudes de vie erronées.
Ces exercices sont la base même de toutes techniques corporelles tant orientale qu'occidentale et nous permettent de nous mouvoir librement dans la pleine expression de notre vitalité (puissance vitale, force de vie).

Un peu de physique : la stabilité du corps dépend de l'aplomb du centre de gravité à l'intérieur de la surface de sustentation (appui au sol). La stabilité maximale sera obtenu quand la verticale passant par le centre de gravité tombe au milieu de la surface de sustentation.
Ainsi la concentration sur le centre de gravité, permet de se stabiliser si besoin était, et de sentir l'action jaillir de la source.
Tout au long de la pratique, cette introspection amènera une prise de conscience du nouvel équilibre et de ce qui a changé. Mais aussi des réactions et mouvements, qu'ils soient conditionnés, réflexes ou spontanés.

Idéalement, le mouvement doit se générer tout seul à partir des quatres positions fondamentales (couché, assis, debout, en marchant), simplement en se concentrant sur la direction choisit. Plus tard, ce mouvement se générant à partir de l'axe, il deviendra une seconde nature et s'installera spontanément dans la vie quotidienne.
La concentration sur le centre de gravité, le contact avec le sol, la pesanteur (laisser descendre le poids du corps, l'enracinement), la respiration calme, le mouvement à partir des hanches, le lacher-prise dans le haut du corps (épaules, poitrine) et la réception dans le bassin, sont donc autant de repères qui avec la pratique se fondent dans la conscience de l'axe.
Comme le dirait un enseignant de shiatsu : "... il ne s'agit pas de faire du nombrilisme, une fois la sensation reconnue ne vous y attachez pas , elle doit rester toujours neuve, se renouveler pour enrichir votre conscience des mouvements de la force de vie en vous".

 

Les arts japonais sont l'expression du centre. Si pour les occidentaux le centre est soit le coeur soit la conscience, pour les japonais le centre se situe dans le bassin (bas ventre, sous le nombril), il se nomme Hara.
L'art de l'action à partir du ventre est le Hara-Gé ; ici action est pris au sens large, elle peut être uniquement le fruit de l'activité de la conscience et donc ne générer aucun mouvement apparant de l'extérieur (poésie). Bien évidement généralement le mouvement est apparent que ce soit dans la calligraphie (Shô) ou le théatre No par exemple.

Cette action à partir du Hara couvre tout les Arts japonais qu'ils appartiennent à ce que l'on appelle classiquement les Beaux-Arts (Gé-jutsu) ou à la création artistique en général. La culture japonaise est tellement imprégné par ce principe, qu'on le retrouve appliqué à tout les actes de la vie quotidienne ; dont certain sont hérigé au rang d'Art comme la cérémonie du thé (Shado).
Le Hara-Gé est une véritable Voie de réalisation de soi et trouve sa complète expression dans la Voie des Arts (Gé-Do).
Le Do-in est une mise en condition (centration), une préparation à l'étude de l'art, qu'il soit thérapeutique (Shiatsu), martial (Budo) ou spécifiquement attaché à la création artistique.

 

L'art est l'expression de Soi, de ce que l'on Est au plus profond de nous-même et son observation nous incite à y retourner.
La création artistique est une libération, un moment d'une profonde Unité. Un jaillissement semblable à la naissance de l'Univers.
Voici en quelque mots une parfaite introduction à l'exercice suivant, qu'il appartiendra à chacun d'élever au rang de véritable oeuvre d'art.

Le Wataiso, exercice permettant de faire connaissance dans tous les sens du terme avec le partenaire ; mieux connaître l'autre et soi-même.
Par ces mouvements circulaires les deux partenaires seront amenés à se construire mutuellement ; le terme ShinWa-taïso serait d'ailleurs plus correct puisqu'il fait appel à la notion d'affinité.

Wa-taiso se compose de deux idéogrammes :
- taiso, exercice intériorisé à différencier de undo (exercice mécanique),
- Wa, principe d'accord associant Ju (souplesse, non-résistance) et Aï (harmonie, union).
C'est un exercice d'une grande fluidité.

Wataiso est un exercice de mise en harmonie avec le partenaire, visant à rétablir un contact juste et une véritable communication. Ici nous sommes loin des sports de combat, nous rentrons dans un espace où l'art martial devient un Art de Vivre.

Cet exercice à deux partenaires vise à développer les qualités suivantes :
- l'union avec le partenaire, elle demande une entrée en contact chaleureuse, et une attitude respectueuse envers la personnalité du partenaire,
- coller au partenaire, il s'agit ici de ne pas perdre le contact avec le partenaire, que l'interruption soit de notre fait ou le sien,
- accompagner le partenaire dans son mouvement en respectant son intention, mais sans se mettre en danger,
- la liaison avec le partenaire, entrer en osmose avec le partenaire.

Si l'on prends cet exercice pour une démonstration de force ou une compétition, on s'éloigne du but recherché. Lutter brutalement, va nous conduire à sortir de nos limites, et à mettre en péril notre équilibre, tant psychique que physique. Suivant le degré de compassion de notre partenaire de travail la chute sera plus ou moins dure.
Tout comme la dureté la mollesse, est à éviter dans ce travail ; il ne s'agit pas de se laisser faire. Puissance et douceur sont indissociable.
N'oublions pas qu'ici la notion de partenaire remplace celle d'adversaire. Si l'on veux à tout pris considérer cet exercice comme une compétition, celle-ci sera de mener plus haut le degré d'harmonie et d'union avec le partenaire.

Bonne pratique à tous.

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